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1535-1639

Les origines européennes: d'Angèle Mérici à Marie Guyart de l'Incarnation

Brescia, Lombardie, Italie

L’histoire des Ursulines débute en 1535, à Brescia, en Lombardie, région d’Italie. Le 25 novembre 1535, Angèle Mérici, s'engage à la suite de Jésus-Christ, avec 28 femmes, à promouvoir les valeurs chrétiennes au sein de la famille, de la société et de l'Église.

Milan, Italie

En 1567, une Compagnie de Sainte-Ursule est établie dans le diocèse de Milan par l’archevêque Charles Borromée. Celui-ci n'hésite pas à modifier la règle d’Angèle Mérici et à introduire l'autorité d'un supérieur ecclésiastique dans la jeune Compagnie.

Avignon

En France, un groupe de femmes commence à vivre selon la règle d'Angèle Mérici en 1592. 

Tours, France

Parmi les monastères français, c’est de Tours que partira, en 1639, Marie Guyart de l’Incarnation qui sera au cœur de l’épopée missionnaire en Nouvelle-France.

Paris

Les Compagnies de Sainte-Ursule deviennent bientôt l'Ordre de Sainte-Ursule avec, comme obligation, de vivre cloîtrées et, comme fin spécifique, «d'instruire les petites filles».

Les débuts : La mission d’Angèle Mérici

L’histoire des Ursulines débute en 1535, à Brescia, en Lombardie, région d’Italie. Après des années de préparation et d'attente, le 25 novembre 1535, Angèle Mérici, alors âgée d’environ 60 ans, s'engage à la suite de Jésus-Christ, avec vingt-huit (28) femmes, à promouvoir les valeurs chrétiennes au sein de la famille, de la société et de l'Église. Sans être liées par une activité commune, ces femmes forment une vraie famille spirituelle, la Compagnie de Sainte-Ursule, du nom d'une vierge des premiers siècles chrétiens, choisie par sainte Angèle comme patronne du groupe.
Choisir librement un tel état de vie, c'est s'engager dans une entreprise nouvelle et unique dans l'Église de l'époque et contribuer audacieusement à la promotion des femmes dans la société du temps puisque ces femmes ne sont pas cloîtrées et ne prononcent pas de vœux publics.


Les premières années de la Compagnie de Sainte-Ursule sont marquées par une forte croissance. Des quelques femmes qui ont suivi Angèle aux premiers jours de son œuvre, elles sont plus de 150 à la mort de la fondatrice, en 1540. Durant cette période, les membres de la Compagnie de Sainte-Ursule ne portent pas de signe distinctif et accomplissent leur mission tant dans des lieux communs que dans leur propre famille.


Angèle Mérici laissera ses volontés et sa pensée éducative dans des documents dictés à son secrétaire : la Règle, les Avis et le Testament. Riche de son expérience concrète, elle y énonce des principes pleins de sagesse, de bon sens, d'équilibre qui, en plus de contribuer à former les premières Ursulines, en guideront tant d'autres dans leur mission d'éducation au cours des siècles suivants.
Après la mort d'Angèle, dans un contexte de guerres et d'ignorance religieuse, les membres de la Compagnie sont peu à peu appelées à se consacrer à l'enseignement de la Doctrine chrétienne et au soin des jeunes filles.

L’Ordre de Sainte-Ursule

En 1567, une Compagnie de Sainte-Ursule est établie dans le diocèse de Milan par l’archevêque Charles Borromée. Celui-ci n'hésite pas à modifier la règle d’Angèle Mérici et à introduire l'autorité d'un supérieur ecclésiastique dans la jeune Compagnie. D'autres évêques suivent son exemple et établissent des Compagnies semblables dans leur diocèse.
En France, un groupe de femmes commence à vivre selon la règle d'Angèle Mérici en 1592. Les Compagnies de Sainte-Ursule deviennent bientôt l'Ordre de Sainte-Ursule avec, comme obligation, de vivre cloîtrées et, comme fin spécifique, «d'instruire les petites filles».
Elles doivent poursuivre cette éducation à l'intérieur des monastères où l'instruction des filles est si importante que dans certains cas, elles s'y engagent par un vœu spécial : un 4e vœu s’ajoutant à ceux de chasteté, de pauvreté et d’obéissance. À partir de ce moment, à chaque monastère est rattaché un pensionnat pour jeunes filles. À la veille de la Révolution française de 1789, il y a environ 400 monastères d'Ursulines en France.
Parmi les monastères français, c’est de Tours que partira, en 1639, Marie Guyart de l’Incarnation qui sera au cœur de l’épopée missionnaire en Nouvelle-France.

L’aube d’une nouvelle Mission : Marie de l’Incarnation et Madame de la Peltrie

Chacune de leur côté, Marie Guyart de l’Incarnation et Madeleine de Chauvigny de la Peltrie nourrissent le désir d’aller porter l’Évangile en Nouvelle-France. La première veut y fonder une maison « à Jésus et à Marie », selon ce que Dieu lui a révélé au cœur. Quant à Madeleine de Chauvigny, veuve du sieur de la Peltrie, elle désire employer une part de son patrimoine pour fonder un « séminaire en Canada en faveur des pauvres filles des Sauvages ». Après avoir fait un voeu à Saint Joseph en retour d’une guérison miraculeuse, elle se met activement à la recherche d’une compagne ayant la même aspiration.

À l’automne 1638, le père Poncet, jésuite, lui parle de Marie de l’Incarnation et de sa mission. Ainsi se croisent les destins de Marie Guyart de l’Incarnation et de Madeleine de Chauvigny de la Peltrie.

Lire la suite : 1639-1759

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Personnages marquants

  • Sainte Ursule
  • Angèle Mérici
  • Marie de l'Incarnation
  • Madeleine de la Peltrie